La frustration c’est pas si mal pour grandir !

colère au supermarchéQui n’a jamais été témoin, ou n’a vécu avec ses propres enfants ou non, des scènes où le petit de mets à hurler, crier, pleurer fort, taper du pieds , voire même se rouler par terre, afin d’obtenir quelque chose, alors que son parent a dit simplement NON ? Souvent, la tentation est grande alors de céder, et donc de satisfaire (à contrecœur) l’enfant. Alors, le calme revient. MAIS…. la prochaine fois, l’enfant recommencera, car il n’aura rien appris de cette fois-là, et en particulier il n’aura pas appris à réguler, à tolérer sa frustration.

Eduquer un enfant, c’est aussi lui apprendre cela : savoir surmonter l’envie d’avoir tout, tout de suite, tolérer que tout ne lui soit pas dû.

L’enfant qui ne sait pas gérer ses émotions va soit piquer une crise quand on lui dit non, soit s’énerver s’il ne réussit pas immédiatement,  soit n’a pas la patience d’attendre et veut tout de suite, soit encore prend les objets sans attendre son tour, ou encore passe devant les autres…

L’expérience de Walter Mischel

Dans une salle, un adulte reçoit un enfant, et pose devant l’enfant un bonbon. Puis l’adulte se lève et dit à l’enfant qu’il va quitter la pièce quelques instant et quand il revient, si le bonbon est toujours là, l’enfant en aura un 2ème.

L’expérience nous apprend  qu’1/3 des enfants obtient un 2ème bonbon et parmi ces enfants-là, 30 ans plus tard, devenus adultes ils sont plus diplômés que le reste du groupe, plus mince et moins touchés par des addictions.

Le test ne porte pas spécifiquement sur la frustration mais sur la capacité à savoir attendre, en fonction d’un élément,  aidant ou non l’attente.

Mon-enfant-fait-un-caprice-en-publicAvec cette expérience, nous découvrons

  • qu’un enfant de moins de 4 ans, n’est pas équipé pour résister à la tentation
  • que le stress joue un rôle déterminant sur la capacité de résistance à la tentation
    • si l’enfant est stressé il ne parvient pas à attendre (le stress peut provenir d’une tension avec le ou les parents fâchés avec lui, ou de critiques, ou de disputes entre parents…)
    • si l’enfant est content il résiste 4X plus.
    • Si l’adulte est fiable, qu’il tient ses promesses, l’enfant est capable de résister plus longtemps que lorsque l’adulte n’est pas fiable
  • qu’un attachement solide et sécure en son parent, permet à l’enfant une plus grande capacité de résistance

 

Comment l’aider ?

 

D’un point de vue psychologique :

  • dans un premier temps, si l’enfant a trop tendance à faire des colères en public et que cela vous dérange beaucoup, je proposerai d’éviter les tentations, et si les tentations sont inévitables, de donner une tâche à faire à son enfant au moment de la tentation : par exemple, détourner l’attention en regardant ailleurs, ou occuper son enfant à compter quelque chose, ou encore lui demander de raconter un évènement récent de sa vie…
  • avant de partir, si la tentation est inévitable, prévenir l’enfant que nous ne céderons pas, expliquer pourquoi avec bienveillance, en étant clair, ferme  tout en restant bienveillant. Puis sur place, veillez à l’occuper (voir plus haut)
  • le préparer mentalement avant avec la phrase «  si…alors… » par exemple « si l’on passe devant le rayon des bonbons, alors tu comptes jusqu’à 100 »
  • si l’enfant arrive à se contrôler, ne pas hésiter à le féliciter «  je vois que tu as réussi à être très sage, je suis fière de toi.
  • Mettre en place avec lui le bocal des tentations contrôlée (il s’agit d’un bocal translucide de préférence, et chaque fois que l’enfant est capable d’attendre, d’être respectueux de la règle posée, de jeter un caillou ou une bille dans le bocal. Le but étant de remplir ce bocal de cailloux ou billes afin de montrer visuellement et auditivement ses progrès)
  • Montrer l’exemple, en verbalisant tout haut quand quelque chose vous frustre quelle stratégie vous mettez en place pour attendre : je m’occupe l’esprit avec un livre, un jeu… ou je pense à quelque chose d’agréable… (voir plus loin)
  • Je lui montre avec des poupées, des peluches ou des figurines, les comportements de frustration exagérés où ce sont les poupées qui s’agacent, s’énervent, se roulent par terre, et je propose à l’enfant de trouver la stratégie pour qu’elles se calment…

 

D’un point de vu sophrologique

  • Je lui apprends à souffler, à respirer calmement en amont pour retrouver son calme comme avec les exercices :
    • l’exercice du bol de soupe (voir *)
    • le ballon/crêpe (voir*)
    • le jeu du spaghetti (voir*)
    • à visualiser un paysage ressource qui lui permettra d’occuper son esprit
    • à sentir son corps détendu, et à le détendre le cas échéant.
    • A anticiper les moments de frustrations pour ne pas y céder et se sentir fort, grand quand on y arrive.

 

L’immédiateté de la satisfaction peut bien souvent n’apporter qu’un plaisir fugace, qui s’inscrit peu, et demande à être renouvelé très vite. Alors que l’attente d’une satisfaction différée, reportée, peut être un facteur de plaisir décuplé, le désir c’est installé, a pu grandir, se construire et quand la satisfaction vient enfin, le plaisir s’inscrit plus fortement, il est plus apprécié, plus ancré, mémorisé.

J’espère que cet article vous aura donné des pistes pour aider un enfant à supporter la frustration et avancer dans la vie.

pour une rentrée sophrologique

bonjour!

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La rentrée de septembre s’annonce riche en offres sophrologiques à CIRES LES MELLO,

en effet je vais proposer  en plus des 2 groupes adulte les jeudis à 17 h et à 19 h,

un  groupe destiné aux enfants!

 de 5 à 12 ans, les mercredi matin à 10 h. durées 1h. 

tarif:  10 euros la séance enfant; 15 euros la séance adulte.

possiCute girl and boy blowing soap bubbles, outdoorsbilité d’abonnements.

inscription obligatoire au : 06.72.98.93.11

les places sont limitées!

 

mon livre de contes sophrologique

mon livre de contes sophro

Il y a déjà plus d’un an est sorti mon premier livre de  3 contes sophrologiques destinés aux enfants.  Ce livre est l’aboutissement d’un travail que j’ai effectué auprès d’enfants de maternelle, à Gémenos dans les Bouches du Rhône, dans les cadre des activités périscolaires.

Un jour de pluie où les enfants étaient retenues dans un petit préau près des dortoirs où les petits dormaient encore, j’ai eu l’idée de raconter une histoire connue, en l’adaptant afin qu’elle permette des exercices sophrologiques. J’ai  donc raconté Boucle d’or, qui commence ainsi:  » il était une fois… » et tout de suite, tous les petits yeux se sont tournés vers moi, toutes les petites oreilles se sont ouvertes en grand et le silence est devenu d’or…. j’ai compris alors, que j’avais capté non seulement l’attention de mon petit public, mais qu’en plus, ils intégraient naturellement les exercices de sophrologie à l’histoire.

Par la suite, j’ai écris mes propres contes, pour donner une intentionnalité et une couleur à mes séances de sophrologie dans cette école maternelle.

Je me suis servie de ces contes au cabinet également, et de fil en aiguille, je me suis dit que cela pourrait intéresser un éditeur. C’est ainsi qu’est né la collaboration avec Mango édition.

l’illustratrice Sandrine Monnier a fait un travail remarquable, en comprenant l’essence de mes contes et en trouvant les images exactes que j’avais en tête, en particulier pour le dragon. Je lui en suis particulièrement reconnaissante.

Vous pouvez le commander chez votre libraire, ou passer par ce lien qui vous permettra de le feuilleter : pour le  commander

merci d’avance.

 

exercice du bol de soupe

Bonjour,

Je vous propose un petit exercice parent/enfant pour apprendre à respirer et retrouver son calme. Il rejoint l’exercice Ballon/crêpe (voir ici) mais d’une façon plus ludique. On peut aussi le retrouver dans le conte sophro de Boucle d’or (voir ici)

ExerciceRespi

Il s’agit d’imaginer tenir un bol de soupe dans ses main, d’inspirer en gonflant son ventre, puis de souffler sur le bol de soupe comme pour la faire refroidir, en soufflant doucement, longuement.

Recommencer plusieurs fois, en gardant une petite pause entre chaque exercice afin de constater, d’observer les sensation dans votre corps.

est ce que vous vous sentez plus détendu? plus calme? plus relaxé?

Entraînez vous souvent, ainsi, quand vous sentirez un stress, une émotion difficile à gérer ou une quelconque contrariété, vous pourrez inspirer et souffler longuement afin de vous recentrer sur vous, et le calme.

à vous!

jeux du spaghetti ou sophro déplacement du négatif (SDN)

Bonjour,

Je vous propose un petit exercice facile pour vous ou vos enfant, qui vous permettra de vider les tensions inutile de votre corps.

spaghetti sophro

Position debout, les jambes écartées de la largeur des hanches, inspirez, retenez votre respiration et mettez tout votre corps en tenson, afin qu’il soit dure comme un spaghetti cru.

Puis, lorsque vous sentez le besoin d’expirer, soufflez et détendez tout votre corps, qui devient tout mou comme un spaghetti cuit. vous pouvez même  vous affaisser voire vous accroupir.  Avec votre souffle expirez toutes les tensions inutiles de votre corps.

Recommencez plusieurs fois, après une petite pause pour observer en toute conscience ce que vous ressentez après chaque exercice.

 

 

 

ballon /crêpe ou respiration abdominale

Bonjour,

Je voudrais ici vous offrir un petit exercice de sophrologie très simple à réaliser pour vous et vos enfants.

L’exercice du  ballon/crêpe:

ballon crèpe

En position debout, les jambe juste écartées de la largeur des hanches, posez vos mains sur votre ventre, et soufflez en appuyant légèrement sur le ventre, comme si l’on dégonflait le ballon.

Le ventre devient plat comme une crêpe.

Puis inspirez en gonflant le ventre comme un ballon. Vos mais son poussées vers l’avant.

De nouveau appuyez sur votre ventre en dégonflant le ballon pour obtenir un ventre plat comme une crêpe.

et ainsi de suite pendant quelques minutes…

 

Observez ainsi, ce que vous ressentez après avoir effectué cette respiration abdominale?

Êtes vous plus calme? Plus tranquille? Plus reposé?

La respiration abdominale est notre respiration nocturne. Lorsque nous dormons elle revient automatiquement.  C’est pourquoi, c’est une respiration apaisante, relaxante. Si vous vous sentez contrarié, énervé, agacé, apeuré par le quotidien ou un événement particulier, je vous conseille d’essayer la respiration abdominale. Vous constaterez que le calme revient doucement en vous. Entraînez vous régulièrement, allongé, assis ou debout, vous constaterez bien vite qu’elle deviendra un outil pour garder son calme.

 

En jouant avec vos enfants à ballon/crêpe, vous allez leur donner un outil formidable pour gérer les situations de crise.

A vous d’essayer!

Stress à l’école, difficultés de concentration ? Et si vous testiez la sophrologie ?

en équilibre

Kézako ?

La sophrologie est un ensemble de petites techniques douces et faciles à utiliser, qui vont permettre à l’enfant de soulager son anxiété, et lui permettre de mieux respirer.

Pour quel objectif ?

La sophrologie va lui apprendre à connaitre son corps au travers de ses sensations. De plus elle va l’aider à avoir une attitude positive, bienveillante avec lui-même. A se percevoir en harmonie avec son corps et son esprit.

Cette technique simple est efficace auprès des enfants agités, qui ont du mal à tenir en place, elle leur donne des outils pour se poser, se concentrer sur leurs sensations.

Elle est également efficace auprès des enfants anxieux, stressés. La sophrologie va les aider à retrouver le calme en eux.

Elle aide également les enfants qui présentent des tics nerveux, qui bégaient, ou énurétiques

La sophro peut commencer relativement jeune vers 4 ou 5 ans, à cet âge, elle est plutôt orientée sur des exercices très ludiques, que l’on enseigne aussi aux parents afin que l’enfant puisse les reproduire avec eux à la maison.

L’enfant vers 7 ou 8 ans, à une bonne conscience de son corps, et peut donc intégrer seul les techniques de relaxation dynamique, de visualisation et d’actions positives.

A l’adolescence, le corps est une énigme qui ne répond plus comme avant, qui change vite et semble nous trahir. La sophrologie viendra pour apaiser toutes ces émotions excessives, aider à la réconciliation corps / esprit, donner des clefs pour faire la paix avec soi-même, libérer les tensions démesurées qui l’encombre.

bulle

Comment ça marche?

Le premier rdv permet de poser des mots sur le mal-être. Les mots des parents, mais également ceux des enfants parfois bien différents. J’écoute son histoire, sa place dans la famille, les évènements marquants récents qui aurait pu perturber l’enfant… cela s’appelle faire l’anamnèse.

Puis selon l’âge et le choix de l’enfant, je le garde seul, afin de l’initier à quelques techniques simples. Si l’enfant est jeune nous abordons la sophrologie sous forme de jeux.

Ensuite j’interroge l’enfant sur ses ressenties. Comment il a vécu la séance, quelles sensations il a senties dans son corps. Cela peut parfois se faire sous forme de dessins. Et enfin,  je lui demande s’il souhaite poursuivre l’expérience avec moi. (Sans accord, je ne poursuis pas. Cela serait inutile car il est indispensable d’avoir envie de changer, envie que les choses évoluent pour que la sophrologie ait un véritable impact)

Par la suite, j’établirai des protocoles qui s’adapteront à la problématique mais également à l’enfant, son humeur, sa fatigue, son vécu de l’instant présent.

Il est indispensable que les parents s’impliquent dans la démarche, en comprenant le but des exercices, mais également en incitant l’enfant à répéter à la maison. Quitte à le faire avec lui.

La sophrologie n’est pas une recette miracle, mais un entrainement. Elle devient un art de vivre quand on a intégré la méthode dans son quotidien.

Le sophrologue va s’adapter à son patient, mais il ne peut pas forcer son patient à pratiquer régulièrement. C’est l’implication du patient ou de son entourage qui va l’aider à progresser, et sortir gagnant pour lui-même.11412442_1013908381966754_824887366994105775_n

Combien de séances ?

Selon les problématiques, il faudra envisager 7 à 10 séances. Parfois plus, parfois moins, selon la problématique et le degré d’implication du sujet.

Individuel ou collectif ?

La sophrologie peut se vivre en séance individuelle, elle s’adapte ici très précisément à la demande du patient.

Elle peut également se vivre en groupe, avec une vision moins individuelle mais avec un vécu et des partages plus riches.

Les groupes d’enfants sont plus restreint que les groupes d’adultes et veilleront à une certaine homogénéité quant à l’âge des enfants.

 

Le coût ?

Evidement le coût des séances en individuel n’est pas le même qu’en cours collectif. Attention néanmoins à ce que le choix se fasse en bon équilibre avec le but recherché. Les séances individuelles permettent une approche ciblée. Les séances collectives, bien qu’efficaces sur certaines problématiques, ne sont pas individualisées, elles s’adaptent au plus grand nombre.

 

exemple de séance sophro pour enfant de 5 ans

c’est une petite fille qui est déja venue pour des problèmes d’énurésie en novembre, résolus depuis; elle revient cette fois car après avoir vu le dessin animé « zootopie », elle a développé des peurs irationnelles.

je lui fais donc dessiner sa peur sur une feuille blanche, puis je lui propose de la chiffonner , et de la déchirer et de la jeter tout au fond de la poubelle!

la peur1) la peur que nous avons détruite

puis nous avons fait encore de nombreux petits exercices pour évacuer cette peur, en proposant quelques exercices et en lui laissant la liberté d’en inventer ou de modifier ceux que je lui proposais.

pour finir  je lui ai proposé l’exercice de l’arbre qui permet de se sentir ancrer et fort comme un bel arbre. je lui raconte donc que nous sommes une graine qui attend le printemps et quand il est là nous poussons à l’extérieur mais aussi sous terre où nos racines s’enfoncent dans le sol pour nous permettre d’être bien solidement ancrer sur le sol; la sève monte en nous et nous permet de laisser pousser nos branches sur lesquelles se développent nos feuilles et nos fleurs qui sentent bon… c’est alors qu’un oiseau viens se percher sur une de nos branche et se sens si bien qu’il décide d’y faire son nid… l’arbre en est tellement heureux qu’il se sent de plus en plus beau et fort.

en fin de séance j’ai demandé à ma petite patiente de me dessiner comment elle se sentait…

voici les dessins qui ont été produit:

 

2) le sentiment de paix et de mieux-êtrephénodéssinée

 

 

 

 

3) les fleurs avec leurs racines qui poussent dans la terre.fleurs avec racines

 

conte sophro: le petit trappeur

 

ce petit conte écrit pour un enfant de 11 ans, inclus à la fois une histoire et des exercices de sophrologie que l’on peut faire avec l’enfant. 

Il était une fois, un jeune trappeur qui était parti à la chasse dans la montagne, au cœur de la forêt… il poursuivait unphoto de la forêt Cari=oline animal depuis déjà un long moment, quand l’animal lui échappa,  à cause d’une nappe de brouillard qui envahi toute la montagne…c’est alors qu’il se rendit compte, qu’il était un peu perdu…

Il ne connaissait pas du tout cette partie de la montagne, et tout d’abord, il paniqua un peu… puis, il se mit à réfléchir… alors il posa son sac à dos, son fusil, et il décida de souffler tout l’air qu’il avait dans ses poumons… puis d’inspirer en gonflant le ventre, et de souffler doucement… plusieurs fois… et plus il respirait ainsi, et plus il sentait le calme revenir en lui…

Il eut l’idée alors de tester d’où venait le vent pour savoir si le brouillard allait se lever… alors il mouillât un doigt, bascula tout son poids sur une jambe, et leva le bras du même côté pour savoir d’où venait le vent (2x d’un côté, 2x de l’autre, 2x des deux bras)

Le vent  lui indiqua que bientôt le brouillard se lèverai, mais comme la nuit allait tomber, il décida de chercher un coin confortable pour passer la nuit… il se mit à marcher comme un indien pour ne pas effrayer les animaux qui pourrait être là… (marche attentive et silencieuse j’inspire en posant le talon j’expire en posant tout le pied…)

Il lui fallait trouver un endroit près d’un ruisseau, alors il s’arrêtait de temps en temps, pour écouter… puis repartait dans la direction du son de l’eau… (Je suis attentif à tous les bruits et je peux imaginer les bruits de la forêt autour de moi…)

Quand il trouva le ruisseau, il installa son campement, et il alluma un feu… il rassembla du bois sec, et souffla sur les braise pour que le bois prenne. (Je souffle fort plusieurs fois sur les braises…)

Qsunrise-274257_640uand le feu fut bien haut, il tendit ses mains pour se réchauffer tout le corps… (je tends les bras, en fermant les yeux, j’essaie de sentir la chaleur du feu qui se répand dans tout mon corps)

Puis il sorti sa gamelle et la posa sur le feu pour cuire sa nourriture, et enfin la déguster (j’imagine que je mange et les effets de cette nourriture dans mon corps)

La nuit était tombée, il était fatigué après cette journée, alors il s’installa confortablement, tranquillement, la nuit était calme, les étoiles brillaient dans le ciel, il se sentait en sécurité. (je ferme les yeux et j’imagine que je suis allongé confortablement dans mon sac de couchage, que les bruit de la forêts sont agréables autour de moi, j’entends le feu qui crépite, le bruit de la source, je sens les étoiles au-dessus de moi qui tapissent le ciel…)Demain, il fera jour, et il retrouvera son chemin sans problème, et puisque c’est ainsi, il peut s’endormir sereinement. Ce qu’il fit !

Reprise

La frustration c’est pas si mal pour grandir !

Qui n’a jamais été témoin, ou n’a vécu avec ses propres enfants ou non, des scènes où le petit de mets à hurler, crier, pleurer fort, taper du pieds , voire même se rouler par terre, afin d’obtenir quelque chose, alors que son parent a dit simplement NON ? Souvent, la tentation est grande alors de céder, et donc de satisfaire (à contrecœur) l’enfant. Alors, le calme revient. MAIS…. la prochaine fois, l’enfant recommencera, car il n’aura rien appris de cette fois-là, etnuages en particulier il n’aura pas appris à réguler, à tolérer sa frustration.

Eduquer un enfant, c’est aussi lui apprendre cela : savoir surmonter l’envie d’avoir tout, tout de suite, tolérer que tout ne lui soit pas dû.

L’enfant qui ne sait pas gérer ses émotions va soit piquer une crise quand on lui dit non, soit s’énerver s’il ne réussit pas immédiatement,  soit n’a pas la patience d’attendre et veut tout de suite, soit encore prend les objets sans attendre son tour, ou encore passe devant les autres…

L’expérience de Walter Mischel

Dans une salle, un adulte reçoit un enfant, et pose devant l’enfant un bonbon. Puis l’adulte se lève et dit à l’enfant qu’il va quitter la pièce quelques instant et quand il revient, si le bonbon est toujours là, l’enfant en aura un 2ème.

L’expérience nous apprend  qu’1/3 des enfants obtient un 2ème bonbon et parmi ces enfants-là, 30 ans plus tard, devenus adultes ils sont plus diplômés que le reste du groupe, plus mince et moins touchés par des addictions.

Le test ne porte pas spécifiquement sur la frustration mais sur la capacité à savoir attendre, en fonction d’un élément,  aidant ou non l’attente.

Avec cette expérience, nous découvrons
·         qu’un enfant de moins de 4 ans, n’est pas équipé pour résister à la tentation

·         que le stress joue un rôle déterminant sur la capacité de résistance à la tentation

o   si l’enfant est stressé il ne parvient pas à attendre (le stress peut provenir d’une tension avec le ou les parents fâchés avec lui, ou de critiques, ou de disputes entre parents…)

o   si l’enfant est content il résiste 4X plus.

o   Si l’adulte est fiable, qu’il tient ses promesses, l’enfant est capable de résister plus longtemps que lorsque l’adulte  n’est pas fiable

·         qu’un attachement solide et sécure en son parent, permet  à l’enfant une plus grande capacité de résistance

 

Comment l’aider ?

D’un point de vue psychologique :
·         dans un premier temps, si l’enfant a trop tendance à faire des colères en public et que cela vous dérange beaucoup, je proposerai d’éviter les tentations, et si les tentations sont inévitables, de donner une tâche à faire à son enfant au moment de la tentation : par exemple, détourner l’attention en regardant ailleurs, ou occuper son enfant à compter quelque chose, ou encore lui demander de raconter un évènement récent de sa vie…

·         avant de partir, si la tentation est inévitable, prévenir l’enfant que nous ne céderons pas,  expliquer pourquoi avec bienveillance, en étant clair, ferme  tout en restant bienveillant. Puis sur place, veillez à l’occuper (voir plus haut)

·         le préparer mentalement avant avec la phrase «  si…alors… »  par exemple « si l’on passe devant le rayon des bonbons, alors tu comptes jusqu’à 100 »

·         si l’enfant arrive à se contrôler, ne pas hésiter à le féliciter «  je vois que tu as réussi à être très sage, je suis fière de toi.

·         Mettre en place avec lui le bocal des tentations contrôlée (il s’agit d’un bocal translucide de préférence, et chaque fois que l’enfant est capable d’attendre, d’être respectueux de la règle posée, de jeter un caillou ou une bille dans le bocal. Le but étant de remplir ce bocal de cailloux ou billes afin de montrer visuellement et auditivement  ses progrès)

·         Montrer l’exemple, en verbalisant tout haut quand quelque chose vous frustre  quelle stratégie vous mettez en place pour attendre : je m’occupe l’esprit avec un livre, un jeu… ou je pense à quelque chose d’agréable… (voir plus loin)

·         Je lui montre avec des poupées, des peluches ou des figurines, les comportements de frustration exagérés où ce sont les poupées qui s’agacent, s’énervent, se roulent par terre, et je propose à l’enfant de trouver la stratégie pour qu’elles se calment…

D’un point de vu sophrologique
·         Je lui apprends à souffler, à respirer calmement en amont pour retrouver son calme comme avec les exercices :

o   l’exercice du bol de soupe (voir *)

o    le ballon/crêpe (voir*)

o   le jeu du spaghetti (voir*)

o   à visualiser un paysage ressource qui lui permettra d’occuper son esprit

o   à sentir son corps détendu, et à le détendre le cas échéant.

o   A anticiper les moments de frustrations pour ne pas y céder et se sentir fort, grand quand on y arrive.

 

L’immédiateté de la satisfaction peut bien souvent n’apporter qu’un plaisir fugace, qui s’inscrit peu, et demande à être renouvelé très vite. Alors que l’attente d’une satisfaction différée, reportée, peut être un facteur de plaisir décuplé, le désir c’est installé, a pu grandir, se construire et quand la satisfaction vient enfin, le plaisir s’inscrit plus fortement, il est plus apprécié, plus ancré, mémorisé.

J’espère que cet article vous aura donné des pistes pour aider un enfant à supporter la frustration et avancer dans la vie.