la dépression définition

La dépression

homme déprimé

Ce terme est souvent employé dans le langage courant pour désigner une perte de tonus, une humeur altérée de façon passagère, un coup de déprime en quelque sorte, qui peut durer quelques jours voire quelques semaines.
Mais sans dénigrer ces passages à vide de ces personnes, qu’il faut entendre dans leur vécu, j’aimerai apporter un éclairage sur ce qu’est le trouble dépressif, ou dépression.

DÉFINITION :

sunset-401541_640Selon L’OMS (organisation mondiale de la santé) La dépression constitue un trouble mental courant, caractérisé par la tristesse, la perte d’intérêt ou de plaisir, des sentiments de culpabilité ou de faible estime de soi, des troubles du sommeil ou de l’appétit, d’une sensation de fatigue et d’un manque de concentration.
C’est une véritable maladie psychique, relativement fréquente (8 % des français de 15 à 75 ans) en particulier chez les femmes (2x plus que les hommes) (source du ministère des affaires sociales et de la santé 2009).
L’humeur dépressive entraîne une vision pessimiste du monde, une perte d’estime de soi, un sentiment de désespoir, d’insignifiance, d’incapacité à entreprendre quoi que ce soit de durable, une culpabilité importante de ne pas être capable de rien, une humeur triste voire sombre, avec un risque de suicide non négligeable, des pensées noires, un manque d’énergie pour tout voire un épuisement physique et psychique voire d’abattement, des troubles du sommeil (hypersomnie, ou insomnie, ou sommeil décalé), une perte d’intérêt pour les choses agréables que vous aimiez faire auparavant (lire, sport, promenade, travail…), un sentiment d’ inutilité voire le sentiment d’être un fardeau pour son entourage, une perte de confiance en soi, une perte de concentration, de mémoire…

photo de la forêt Cari=oline
LES CAUSES :
Elles peuvent être de plusieurs ordres :
>Elles peuvent être d’ordre extérieur c’est-à-dire liées à un événement extérieur : deuil, choc psychique, pertes de repères (exil, maladie…), stress important (sentiment d’impuissance accrue), conflits récurrents dans la sphère familial, au travail…
>Elles peuvent être d’ordre psychologique : c’est-à-dire trouvant leur origine dans l’histoire ancienne du patient, des relations peu sécures entre parents et enfants, des traumatismes, des deuils, un climat familial dépressif, ou anxiogène…
>Il existe encore des hypothèses causales génétiques, avec des gènes codant le transporteur de la sérotonine, qui amènerait ces personnes à être plus sensibles aux événements stressant et donc favoriserait le risque de dépression. >Et des hypothèses biologiques : un déséquilibre chimique en monoamines (sérotonine, dopamine, noradrénaline) dans le cerveau provoquerait des états dépressifs. La pharmacopée actuelle des antidépresseurs se base sur cette hypothèse.
Nous nous rendons bien compte que les facteurs de causalités peuvent être multiples et entremêlés les uns aux autres : ce qui cause le déséquilibre des monoamines peut être due à un passé psychologique difficile dû à des événements extérieurs et/ou psychique, dans une famille où l’état dépressif est présent… bref, sans en exclure aucune cause, nous savons bien qu’un individu n’est ni un objet biologique exclusif, ni un être sans histoire…
LE TRAITEMENT.
N’étant pas psychiatre, je ne peux prescrire aucuns médicaments. Si bien que je ne vais m’intéresser ici qu’au traitement de la dépression par la parole, autrement dit, à la psychothérapie.
C’est un travail de longue haleine. Car il s’entreprend sur du long terme, en ayant l’adhésion du sujet. Et c’est là que réside la difficulté. Car souvent, la personne elle-même ne croit pas en elle, ne croit plus en sa capacité de s’en sortir, épuise son entourage qui cherche souvent à la secouer, à la sortir pour contrer son état morbide. Cela passe donc par un réel engagement dans le travail psycho-thérapeutique.
J’ai l’habitude de passer un contrat moral avec mes patients :
du point de vue du patient : ils « s’obligent » à venir aux séances, (j’emploi à dessein les mots s’obliger, car je sais d’expérience qu’il va y avoir des hauts et des bas dans le travail que nous allons accomplir ensemble, et que dans les bas, si la personne se décourage, le renoncement au traitement est vite présent.. alors pour l’aider dans cette démarche de travail sur elle-même, je précise que tout rdv prit est dû… cela a le pouvoir d’inciter la personne à se mobiliser, à faire l’effort de venir, ou d’annuler suffisamment à l’avance la séance, c’est-à-dire, poser des mots sur cette difficulté passagère, et donc travailler quand même.)
et de mon point de vu, je m’engage à être présente pour eux, et à garder le silence sur tout ce qui sera dit en séance.
COMMENT ALLONS-NOUS PROCÉDER ?
Chaque patient est différent, mais d’une façon générale, nous allons explorer la vie actuelle du sujet, son passé, son enfance, ses relations avec ses parents actuelles et anciennes, son environnement sociale, familial, sexuel, professionnel….
Nous allons également mettre en place des petits outils

shéma de l'action positive

schéma de l’action positive

• Comme noter les « petits plaisirs de la vie » dans un carnet, au moins un par jour, au mieux plus. Cet exercice qui n’est pas miraculeux , va néanmoins permettre au sujet d’être attentif au moins une fois par jour à ce qui a pu lui apporter un instant de plaisir, même fugace dans la journée. Je tiens beaucoup à cet exercice, qui peut rejoindre le principe d’action positive que l’on trouve en sophrologie (qui repose sur le principe que toute action positive, entraîne une pensée positive, qui entraîne un sentiment positif). Je le propose néanmoins depuis bien avant d’avoir rencontré la sophrologie.

• Je propose également un autre exercice, toujours sur le principe de la psychologie positive, c’est de se congratuler, de se féliciter, à chaque petite victoire sur soi-même : chaque fois que le sujet a réussi à gravir une marche : qui peut être insignifiante pour quelqu’un qui va bien comme réussir à se laver, ou réussir à prendre le téléphone, réussir à sortir de son lit plus tôt que d’habitude… chaque petite victoire doit être consciemment fêtée, avec un YES puissant, ou autre congratulation personnelle. Le principe, là encore, c’est la prise de conscience que l’on est capable, que l’individu dépressif peut voir une issue…
Bien sûr, cela n’exclut en rien le travail sur l’abréaction* , nous allons travailler donc sur le vécu, sur l’enfance, sur les affects ressenties ou non dans ce passé, sur les traumatismes… nous allons explorer plusieurs pistes, passer par une recherche d’un contenu inconscient en travaillant sur les rêves, sur les actes manqués, en travaillant sur les associations d’idées, les interdits, les empêchements que l’on s’impose… et tout cela avec bienveillance, respect, écoute, et bien souvent explications et questionnements de ma part.
LE CONTEXTE :
Vous ne trouverez pas de bureau entre vous et moi, mais un espace ouvert, chacun dans un siège se faisant plus ou moins face.
Je n’impose pas de s’allonger, mais si la personne s’y sent mieux, cela reste possible.
Je ne reste pas silencieuse, j’interviens bien souvent pour poser des questions, aller plus loin, reformuler, poser une hypothèse de ce que je comprends, expliquer un point théorique, faire des liens entre une situation présente et passé….
Je suis naturellement positive et souriante, j’aime manier l’humour, pour faire avancer la réflexion. Et je sais bien sûr écouter ce qui m’est confié avec bienveillance et sérieux.
Avec les enfants, je vais proposer de faire des dessins, de jouer, de lire des livres, d’abord pour instaurer un climat de confiance, puis pour permettre l’émergence de paroles ou d’actes analysables.

*l’ abréaction  est la réduction d’une émotion forte, d’une tension psychique, par la prise de conscience d’un souvenir refoulé lié, où les émotions, les affects n’avaient pas été ressentis comme ils auraient dû l’être dans le passé
CONTACTS
Vous pouvez me joindre au : 06 72 98 93 11
Par mail : marianne.psychosophro@orange.fr
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