La sophrologie pour les enfants

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La sophrologie peut être pratiquée avec des enfants même très jeunes, à partir de 3 ou 4 ans, il est possible de jouer avec son corps, de prendre conscience de sa respiration et d’apprendre à retrouver son calme avec de petits exercices amusant et efficaces.

Lorsque je reçois en cabinet un enfant, il est toujours accompagné d’un adulte, soit son ou ses parents soit un adulte référent. Nous dialoguons dans un premier temps sur la demande qui a poussé l’adulte à conduire l’enfant à me voir.

Une fois que l’on a cerné la problématique, je demande à l’enfant son avis sur la question. C’est important que l’enfant s’implique dans sa prise en charge, car bien souvent il n’est pas autonome vis-à-vis de ce choix.

Si je perçois une réticence, je lui demande de m’expliquer ce qu’il ressent, comment il envisage, lui, les choses. Est-ce qu’il a envie de changer quelque chose dans la situation qui a amené ses parents vers cette consultation.  Je propose alors un essai, c’est-à-dire quelques exercices simples de sophrologie. Si l’enfant adhère à ma façon de travailler, nous pouvons poursuivre la prise en charge.

Sinon, je m’en ouvre au parent, afin de laisser à l’enfant le temps de comprendre son besoin ou non. Parfois, une prise en charge du parent permettra à l’enfant d’aller mieux.

On dit souvent qu’un enfant est le symptôme d’un mal être familial… Ils captent notre stress, nos difficultés, et se sentent souvent responsable d’événements familiaux qui n’ont rien à voir avec eux. La prise en charge d’un enfant permet parfois à la famille de prendre conscience que les choses marchent mal dans son sein.

 

Lors de cette première séance de sophrologie, si l’enfant le souhaite, le parent présent peut essayer de faire les exercices avec l’enfant.

A la suite de ces exercices, nous nous rasseyons et nous discutons avec l’enfant, des sensations ressenties durant la séance, comment se sent on après, mieux ? Moins bien ? Détendu ? Encore stressé  ou anxieux ?  Si l’enfant est trop jeune, je lui demande de dessiner ce que cette séance lui a fait.

Ensuite, selon l’alliance que s’est créée ou non entre l’enfant et moi, nous envisageons d’autres rendez-vous. Un enfant a parfaitement le droit, selon moi, de ne pas souhaiter poursuivre avec moi. Je lui demande toujours son avis sur cette question.

La sophrologie avec les enfants se pratique sous une forme ludique, avec des exercices qui reprennent tout ou partie des contenus que l’on trouve dans les séances pour adultes, mais en jouant, avec des animaux, des contes, des objets comme des plumes, des ballons… le but étant de favoriser la détente tout en restant dans l’univers des enfants.

La sophrologie pour les enfants convient dans les cas d’anxiété, de stress, d’agitation, de difficulté à dormir, de difficulté à se concentrer, de timidité excessive, énurésie...

Bien sûr, parfois ces symptômes sont les signes d’un malaise plus grand, plus profonds. Comme je suis également psychologue, je me permets de proposer alors un suivi psychologique qui pourra être mixé à la sophrologie si besoin. Ne s’occuper que d’un symptôme sans traiter la totalité du malaise, c’est comme vouloir effacer une blessure grave en la cachant derrière du sparadrap. L’effet serait désastreux.

Ma double compétence me permet d’être vigilante et de pouvoir proposer une prise en charge complète, tant psychologique que sophrologique. J’ai néanmoins mes propres limites, si je n’ai pas les compétences, j’envoie consulter vers d’autres professionnels.

En théorie, les sophrologues formés correctement ont une éthique et respecte le code de déontologie de la profession. Ainsi, ils savent reconnaître les limites de leurs compétences et adresser une personne qu’ils ne peuvent soulager vers d’autres professionnels. A chacun son métier.